Tout d’abord, les travaux doivent se faire en période où les Chauves-souris sont absentes. Présentes généralement du mois d’avril au mois d’août, les travaux peuvent se faire pendant les mois d’hiver. Chaque espèce ayant sa propre spécificité, il est conseillé de prendre contact avec l’association locale de protection des Chauves-souris. Elle pourra vous conseiller au cas par cas.

Pour faciliter le nettoyage, limiter les odeurs et les marques sur le sol, on préconise la pose de bâches. Cette solution à l’avantage d’être facile à mettre en œuvre, peu coûteuse (peut se faire avec des objets de récupération) et efficace. Tout d’abords, on nettoie le sol et on récupère le guano (crottes de Chauves-souris) qui est déjà présent. Après on peut poser directement les bâches aux endroits où se situe les tas de guano. Ou si on est un peu bricoleur, on peut suspendre la bâche afin de faire un hamac sous les essaims de Chauves-souris. Cela évitera les coulures liées aux urines.

Pour améliorer, l’attractivité des combles, on peut obscurcir les sources lumineuses (vitres, velux, …). Pour cela on peut mettre du tissu sombre, ou du film noir assez épais. Eviter tout de même de boucher l’entrée des Chauves-souris. Il est possible de faciliter le passage en vol des Chauves-souris et limiter l’entrée de prédateur ou de pigeons en créant des chiroptières. Cela va du simple trou dans une porte (>40 cm X 15 cm dans le haut de la porte), à l’aménagement d’une tabatière dans la toiture.

Exemple de bâches directement posées au sol.

Exemple d'une chiroptière et d'un obscurcissement d'une fenêtre.

Exemple de bâches suspendues.

Il est possible de partager les combles, une partie pour les Chauves-souris et une partie pour vous et que vous puissiez continuer à utiliser comme votre guise. Il est possible de faire une séparation simple verticalement avec des bâches. Attention le cloisonnement doit être bien étanche sur les parties hautes. Le cloisonnement peut se faire horizontalement aussi. Enfin chaque cas est particulier, il est conseillé de prendre contact avec l’association locale de protection des Chauves-souris. Elle pourra vous conseiller au cas par cas. Sachez que dans certaines situations des caissons peuvent être mis en place

Pour cela on peut poser des nichoirs à Chauves-souris. On peut les poser sur un mur, un arbre, quelque chose de haut. Cela les mettra à l’abri des prédateurs. Il est conseillé de les mettre aux endroits les plus chauds en été (orientation Sud et Ouest). En plaçant des nichoirs à différents endroits et différents nichoirs, cela créé plusieurs microclimats plus favorables aux Chauves-souris.

Il existe plusieurs types de nichoirs en différentes matières : pierre, béton-bois, bois etc. Tout dépend du lieu de pose.

Nichoir à Chauves-souris en béton bois.
Tous types de nichoirs à Chauves-souris : ICI.

Utilisés en toute saison, par des individus solitaires ou en colonies, les arbres creux sont de véritable HLM à Chauves-souris. Des écorces décollées, trous de pic en passant par les fissures, ils offrent une multitude de gîtes convenant à tous types de Chauves-souris de la plus petite (Pipistrelles et Murin d’Alcathoé) aux plus grosses comme les Noctules communes.

Pour en avoir dans son jardin c’est simple. Laissez vieillir vos arbres.

Fissure favorable aux Chauves-souris

Est-elle prospectée chaque année par des naturalistes ? L’association locale est-elle prévenue ?

Ils pourront vous aider sur la pose d’un système de  fermeture ne dérangeant pas les  Chauves-souris et qu’ils puissent toujours faire les comptages hivernaux. Il existe plusieurs systèmes de fermeture et c’est souvent du sur-mesure.

Que se soit de la pose de barreaux à l’entrée de la cavité.
Que se soit la pose de grillage autour des entrées.

Pose de grilles à l'entrée d'une cavité.

Prévenir l’association locale.
Ils pourront faire une expertise sur la présence ou non de Chauves-souris, maintenir les fissures les plus favorables et qui ne mettent pas en péril le pont.
Ils pourront aussi vous conseiller sur la mise en place de nichoir.

Expertise d'un pont avant sa restauration.

Les parcs et jardins offrent le gîte et le couvert, ils sont donc importants pour les Chauves-souris.
Le mieux serait de maintenir le maximum d’arbres à Chauves-souris. Ceux qui ont plusieurs cavités, (trous de pic, fissure, écorces décollées…).
Faire des travaux pendant les moments les plus favorables (mars – avril et août – septembre – octobre).
Vérifiez la présence Chauves-souris : cris, crottes, …

On peut vous conseiller d’utiliser des produit à base de sel de bore ou des composés cuivrés et de zinc. Ce sont les moins dangereux. Il existe aussi des traitements curatifs à air chaud mais qui n’empêcheront pas le retour des insectes xylophages. La meilleure période pour faire les traitements se situent au départ des Chauves-souris (début octobre). Ça laissera bien le temps au produit de sécher avant le retour des Chauves-souris. La meilleure technique à utiliser est l’injection des produits dans les poutres qui évitera un dépôts sur les charpentes.

"L’opération "Refuges pour les Chauves-souris" est une campagne de conservation des gîtes de Chauves-souris dans le bâti et les jardins créée et conduite par le Groupe Mammalogique Breton (GMB) depuis 2006. Cette opération, transcrite aujourd’hui à l’échelle nationale, est menée par la SFEPM avec l’appui en région des associations locales ou groupes chiroptères existants. Le Refuge pour les Chauves-souris est une convention entre la structure relais locale, qui s’engage à procurer conseil et assistance aux signataires de Refuges, et un propriétaire collectif ou privé qui s’engage à respecter des préconisations visant à garantir la conservation d’espaces occupés ou disponibles pour les chiroptères. La traduction concrète de cette convention réside dans une adaptation des pratiques d’entretien du bâti et des jardins à la préservation des Chauves-souris. "

extrait du site de la S.F.E.P.M.

Logo refuge.